Ce type de support sera, pour certains, une occasion de se faire connaître, à travers des photos de voyages, des reportages, des recettes de cuisine, des ‘tutos’, des illustrations, ou plus simplement en comptant avec détail le récit de leur quotidien. Pour d’autres, ce sera un moyen d’expression, de revendications, de liberté, un vecteur par lequel, ils pourront sans aucune restriction, si ce n'est celle de leur conscience, clamer haut et fort, au monde entier, leur pensée. Enfin pour d’autres encore, ce sera une chance, une opportunité pour tisser, certes dans un monde virtuel, lien et réseau social.
Pour
ma part, j’ai longuement hésiter à me plonger dans ce projet,
ne sachant ni la portée ni l’efficacité réelle de ce moyen de communication.
En effet, aujourd'hui, nous sommes comme écrasés par l’ensemble des informations qui nous parviennent.
Elles sont tellement nombreuses, tellement variées et contradictoires,
qu’elles en perdent toute crédibilité, toute valeur, devenant ainsi inaudibles.
Pourquoi donc vouloir créer une énième page WEB parmi ces milliers de pages
qui tissent la ‘toile’ ?
Cependant, il existait au plus profond de moi, un désir de pouvoir m’exprimer,
de pouvoir exposer idées et réflexions, pas forcément pour autrui, mais d’abord pour moi-même ;
le besoin de pouvoir coucher sur papier des mots choisis, ordonnés et classés,
le fruit de mes observations et de mes raisonnements.
Je pense, en effet, que toute argumentation doit procéder d’une lente analyse,
d’une méthode, d’un agencement de pensées, afin de pouvoir être exprimé
d’une manière suffisamment structurée, claire et concise.
Ce journal sera donc pour moi, un moyen d'y parvenir et Abner Rudon en sera son nom.
Un nom d’emprunt, choisi à dessein, car je ne crois pas un instant qu’il soit important
de connaître qui je suis ou ce que je fais, l’endroit où je demeure,
ni même ma situation familiale ou professionnelle.
Ce sont des repères pour des considérations humaines qui nous poussent à ranger
nos semblables dans des cases, dans des modèles, dans des matrices sociales et culturelles,
et qui entrainent malheureusement des jugements hâtifs et préconçus.
Pour ma part, et bien que je m’en défende, je suis également sous l’emprise de ces jugements,
mais je considère que « l’Homme » ne se définit pas par sa couleur de peau,
par son origine sociale, par son histoire, par sa fonction, par son compte bancaire,
ni même par son utilité ou par la place qu’il occupe dans la société.
L’Homme est avant tout un être humain vivant et unique,
doté de raison d’une conscience particulière et individuelle,
le rendant responsable de ses actes devant les hommes et face à Dieu.
Comment pourrais-je me présenter et mieux me faire connaître de vous ?
Il est toujours difficile de parler de soi, tout en étant suffisamment honnête,
mais sans également tomber dans une trop grande modestie qui ressemble trop souvent
à une fausse humilité.
Cet exercice se heurte rapidement à la complexité de nos êtres, aux émotions, aux sentiments,
à nos contradictions, à nos faiblesses, et à nos antagonismes.Pour autant, je pourrais choisir
de me définir en quatre petits mots seulement. Quatre mots qui résument parfaitement
ce que je ne saurais décrire en plusieurs lignes !
Ce que je suis ? ... Un enfant de Dieu.
Ne pensez pas un instant qu’il y ait dans cette définition, une quelconque prétention,
une ambition, ou une quelconque suffisance. Ce n’est pas non plus par candeur,
ni par innocence, ni même par naïveté que le choix de cette expression m’est apparue
comme la plus judicieuse, mais simplement elle fût pour moi comme une évidence
pour résumer ce que je suis aujourd’hui.
Je suis un chrétien, « né de nouveau » au sens biblique du terme, et ce depuis près de 26 ans.
Les premières années de ma vie je les ai passées à m’étourdir par le bruit et les vanités
de ce monde.
Etais-je malheureux ? Non je ne le pense pas, mais ce que je sais aujourd’hui avec certitude,
c’est que je le serais devenu.
J’étais parfaitement intégré à la société. J’avais un travail, l’assurance de pouvoir y
progresser, une jeune femme avec qui je partageais ma vie, une famille aimante, des amis,
des projets…
Toutefois, au fond de moi, j’étais assailli de questions, de pourquoi, d’incompréhensions
face au monde dans lequel je vivais. Celui-ci me paraissait sans fondement, sans but,
sans valeur, et surtout sans vérité. Les mêmes questions métaphysiques qui hantent
les hommes depuis la nuit des temps, et qui restaient, pour moi comme pour eux sans réponse.
Dès lors, nous usons de palliatifs, pour ne plus penser, pour oublier nos peines, nos questions et nos pourquoi,
pour essayer tout simplement de vivre dans un monde qui nous fait peur et que nous ne comprenons pas.
Ces expédients peuvent prendre bien des formes différentes : le travail, la famille, les enfants, la gloire,
la richesse, le pouvoir, le jeu, la fête, ou les paradis artificiels…
En ce qui me concerne, mon naturel était plutôt enjoué, trouvant mon bonheur dans des plaisirs simples,
autour de ma famille, et de la femme que j’aimais, avec plein de projets d’avenir. Pour les autres,
je n’étais ni sombre, ni triste, mais j’a pu souvent expérimenter cette profonde mélancolie qui accapare
nos pensées et nos âmes, lorsque l’on considère la vanité, la superficialité et la
fragilité des choses qui nous entourent.
Même dans le rire, le cœur trouve la douleur ; et la joie se termine par le deuil.
J’avais 26 ans, lorsque ma vie a basculé, c’est là que tout a changé pour moi,
là que j’ai enfin trouvé les réponses à mes questions, là que j’ai compris que la vie
avait un sens et que le monde qui m’entourait n’était ni issu du hasard ni destiné au néant,
là que j’ai réalisé qu’il était le fruit d’une intelligence supérieure et créatrice
dont nous pouvons voir chaque jour le merveilleux ordonnancement, là que Dieu s’est révélé
à mon cœur, à mon esprit, et à mon âme.
Ne croyez pas que je fus saisi par la grâce comme Paul sur la route de Damas,
ou que la voix de l’Eternel m’appela comme ce fût le cas en Horeb avec Moïse.
Mon cheminement fût tout autre ; le fruit d’un long processus qui a commencé dans mon
cœur par toutes ces questions et ces incompréhensions qui me taraudaient.
Par la suite, ce fût des rencontres, avec des hommes et des femmes, des chrétiens
de toutes origines sociales et culturelles, qui vivaient leur foi au quotidien,
véritablement, sans astuce, sans religiosité, et d’une manière simple mais profonde.
On ne m’a rien demandé, ni temps, ni argent.
On ne m’a rien imposé, ni culte, ni obligation.
On ne m’a pas parlé ni de religion, ni d’organisation.
On m’a offert une bible et l’on m’a invité à l’ouvrir et à la parcourir.
Je me souviens encore aujourd’hui, de deux versets qui ont su saisir mon âme,
me toucher au plus profond de mon être, car ils raisonnaient en moi comme une invitation
à poursuivre ce chemin.
Philippe rencontra Nathanaël et lui dit : "Nous avons trouvé celui dont Moïse a écrit dans la Loi, ainsi que les Prophètes : C'est Jésus, fils de Joseph, de Nazareth".
Nathanaël lui répondit : "Peut-il sortir de Nazareth quelque chose de bon ?" Philippe lui dit : "Viens et vois".
Et mettez-moi donc l’épreuve en ceci, dit l’Eternel des armées :
"Si je n’ouvre pas pour vous les écluses des cieux, et si je ne répands pas sur vous la bénédiction jusqu’à surabondance".
Ces deux passages m’ont bouleversé.
Je me suis parfaitement retrouvé, en 'Nathanaël', cet homme qui doutait
sincèrement que Jésus puisse être le Messie d’Israël, tout comme moi
je doutais qu'il puisse être mon Sauveur et mon Dieu. Et la réponse de Philippe,
« Viens et Vois » me perça le cœur, et je me suis abandonné à cette possibilité.
Le second verset, était une exhortation à me confier en Dieu, à le rechercher,
et à tout lui demander.
C’est ce que j’ai entrepris de faire, chaque jour, et ma vie en fût transformée.
J’ai enfin pu trouver la sérénité tant recherchée, et le 'vide évoqué par
'Blaise Pascal' fût enfin comblé.
Qu’est-ce donc que nous crie cette avidité et cette impuissance sinon qu’il y a eu autrefois dans l’homme un véritable bonheur, dont il ne lui reste maintenant que la marque et la trace toute vide et qu’il essaye inutilement de remplir de tout ce qui l’environne, recherchant des choses absentes le secours qu’il n’obtient pas des présentes, mais qui en sont toutes incapables parce que ce gouffre infini ne peut être rempli que par un objet infini et immuable.
Pendant longtemps, j’ai considéré la Bible, alors que je ne l’avais jamais lue,
comme un vieux livre sans intérêt, insipide, religieux, destiné aux gens d’église
ou à quelques illuminés. Jamais je n’aurais pu penser y trouver tant de modernité,
de savoir, de conseils, de principes et de réponses !
La lecture de la Bible est devenue alors un sujet d’émerveillement pour moi.
Je suis frappé de constater l’exactitude de ses affirmations lorsqu’elle dévoile
la nature profonde de l’homme. Elle le fait sans concession, mais sait également
nous montrer, combien l’homme, touché par la grâce de Dieu, peut devenir, entre ses mains,
un vecteur de bonté, d’amour, et de sagesse.
Elle nous compte les bienfaits de Dieu, à travers toutes ses œuvres, mises en partage
pour tous les hommes, afin que nous puissions connaître le créateur par la contemplation de sa création.
Car ce qui peut se connaitre de Dieu est manifeste parmi eux : Dieu le leur a manifesté. En effet ses perfections invisibles, son éternelle puissance et sa divinité sont, depuis la création du monde, rendues visibles à l’intelligence par le moyen de ses œuvres. Ils sont donc inexcusables, puisque, ayant connu Dieu ils ne l’ont pas glorifié comme Dieu et ne lui ont pas rendu grâces ; mais ils sont devenus vains dans leurs pensées, et leur cœur sans intelligence s’est enveloppé de ténèbres...
eux qui ont échangé le Dieu véritable pour le mensonge, et qui ont adoré et servi la créature de préférence au Créateur...
Cette Parole reste et restera pour moi un sujet de réflexions, d’études, de recherches,
d’apprentissage, de joie, car elle demeure inépuisable, et insondable.
Elle fût écrite par plus de 40 auteurs différents, sur une période de près de 1000 ans,
mais on y retrouve le même esprit, la même intelligence, la même sagesse, si bien que l’on
peut y voir comme un fil conducteur qui commence dans le livre de la ‘Genèse’ et qui s’achève
dans celui de ‘l’Apocalypse’.