Depuis la sixième heure jusqu'à la neuvième, il se fit des ténèbres sur toute la terre. Vers la neuvième heure Jésus s'écria d'une voix forte : « Eli, Eli, lena sabacthani ? »
c'est à dire « Mon Dieu, Mon Dieu, pourquoi m'avez-vous abandonné ? »
...
Jésus poussa de nouveau un grand cri et rendit l'esprit.
Et voilà que le voile du sanctuaire se fendit en deux, du haut en bas, la terre trembla...
Certainement dans la bible, à travers les différents livres et les différentes époques auxquelles
ils ont été écrits, il existe des paroles qui peuvent nous heurter, nous troubler, des paroles qui semblent ne pas correspondre à ce
que nous avions compris, et qui mal interprétées pourraient remettre en cause les fondements même
de notre foi, alors qu'au contraire lorsqu'elles sont comprises et bien comprises, elles sont
révélations et deviennent semblables à un rocher sur lequel il nous est alors possible d'être profondément
établis et fondés.
De toutes ces paroles, le passage que nous venons de citer en est un exemple particulièrement saisissant.
Lorsque Jésus s'écrie :
« Mon Dieu, Mon Dieu, pourquoi m'avez-vous abandonné ? »
Nous ne pouvons qu'être troublés ! Notre esprit, nos réflexions, nos pensées, peuvent nous emmener à des conclusions auxquelles
nous devrions prêter grande attention afin de ne point tomber dans des raisonnements charnels et dans
une dogmatique humaine, où l'Esprit de Dieu ne réside pas et que la parole de Dieu nous pousse à rejeter.
Que n'avons-nous pas entendu à ce sujet, et combien d'écrits, de dissertations, de commentaires,
et de conclusions nous ont été proposés pour expliquer ces mots prononcés à la croix de Golgotha
par Jésus-Christ quelques instants avant de remettre son esprit entre les mains du Père.
- Pour certains, sans doute les moins hostiles, il fallait que Christ souffre de tous les maux, afin
que par sa souffrance physique, il rachète les hommes de leurs fautes ; cette souffrance nécessaire
devait donc passer par le rejet des hommes, mais également par le rejet de son Père ;
Dieu lui-même devant l'abandonner !
Mais ces théologiens pensent sans doute que comme Christ a souffert, nous devons également souffrir,
comme si le principe même de souffrance était l'acte indispensable à la rédemption de nos péchés.
Faut-il rappeler que Jésus-Christ est mort pour nous, subissant à notre place, le courroux et le jugement de Dieu,
afin que nous ayons la vie, et ce sans jamais n'avoir autre chose à faire que de le croire et de le suivre.
Jamais la souffrance humaine ne pourra venir se substituer à la rédemption que Jésus-Christ s'est acquise en mourant à la croix.
Et si notre Seigneur a souffert à la croix, et ceci est incontestable, ce n'est que la conséquence de sa mort
et non un prérequis nécessaire à notre salut.
- D'autres encore, prétendent, que le Père ne pouvant voir le 'péché', qui est abomination pour lui,
n'a point voulu voir son Fils souillé de la sorte et a préféré abandonné son Fils et plonger le monde
dans les ténèbres, afin de cacher à l'univers et à ses yeux l'ignominie qui se déroulait sur terre.
Mais s'il est dit que Christ a été fait malédiction pour nous, s'il est vrai que le Père a frappé le Fils
en raison du péché, il n'en demeure pas moins que le Père a aimé le Fils
depuis la crèche de Nazareth, jusqu'à la croix de Golgotha et il n'est sans doute pas acceptable de penser que
le Père ait eu honte de son Fils et qu'il l'ait abandonné pour cette raison.
- D'autres, enfin, veulent voir dans ces paroles, la preuve formelle que Jésus-Christ n'était qu'un homme,
un sage sans doute, un prophète envoyé par Dieu peut-être, mais en aucun cas le Fils de Dieu. D'ailleurs,
leur assurance, les pousse à prétendre et à aller plus loin dans leurs conclusions : " Si Jésus est
de nature divine, comment est-il possible que la mort puisse l'atteindre, Lui, le Dieu créateur, en qui se trouve le
principe de la vie."
Ne nous leurrons pas, et ne nous laisser ni abuser, ni aveugler par de telles affirmations. Il n'y a que
trois possibilités qui nous sont offertes.
A la lecture de la Bible et en considérant les versets qui se
rapportent à la personne même du Christ, nous ne pouvons pas être dans l'indécision ou la demi-mesure.
Ses paroles sont :
- Soient les paroles d'un menteur,
- Soient celles d'un fou,
- Soient celles du Fils de Dieu.
Retenir la première ou la seconde hypothèse, c'est considérer alors tout l'évangile et plus généralement tout
le nouveau testament, comme nul et non avenu. Toutefois retenir la dernière proposition, c'est convenir que
les propos rapportés par ses disciples sont véritables, et que Jésus-Christ était à la fois
pleinement homme et pleinement Dieu.
Il n'existe pas de position intermédiaire, aucun arrangement possible dans lequel nous pourrions à la fois
faire correspondre ce qui nous est rapporté de sa personne, l'enseignement de ses paroles, la véracité
de ses miracles, et l'impossibilité d'accepter que Dieu se soit dépouillé de ses attributs divins,
pour venir dans un corps fait de chair, et de sang afin de subir le châtiment qui nous était réservé.
Si nous devons réaffirmer encore que toutes ces conclusions ne reposent nullement sur la parole de Dieu
et qu'au contraire, elles viennent en parfaite contradiction avec tout l'enseignement biblique, il n'en
demeure pas moins que les questions posées, qui ont amenées au développement de telles doctrines, ne doivent en
aucun cas être occultées, mais au contraire être jugées comme pertinentes.
Ce qui est certain, c'est que les paroles prononcées par Jésus-Christ quelques instants avant de rendre l'esprit,
doivent nous amener à nous interroger, certes, avec beaucoup de prudence, mais avec le désir et la ténacité
pour savoir ce qui s'est véritablement passé à la croix de Golgotha ; car nous en sommes convaincus, c'est
incontestablement le plus grand évènement qui se soit produit depuis la fondation du monde jusqu'à ce jour,
évenement qui nous concerne tous.
La Parole de Dieu, affirme que le sang de Christ, versé à la croix, a été désigné [d'autres
traductions emploient le terme de prédestiné] avant la fondation du monde, et a été manifesté à
la fin des temps à cause de nous, son peuple.
... mais par le sang de Christ, comme d'un agneau sans défaut et sans tache, prédestiné avant la fondation du monde, et manifesté à la fin des temps, à cause de vous...
Réalisons-nous la portée de ce que nous venons de lire ? Réalisons-nous qu’avant même la fondation
de ce monde, avant même que l’homme soit créé et donc par conséquent avant même
que sa chute soit actée, Dieu, dans toute sa prescience, avait établi, que le sang de Christ
devait être versé pour le salut de nos âmes ?
Le réaliser c'est prendre conscience de l'existence d'un plan, qui a pris naissance dans le coeur de
l'Eternel, avant la création de cette terre, et que sa pleine exécution s’est parfaitement achevée à la
croix du calvaire, au moment même où Christ mourut après avoir dit :
...TOUT est accompli. Et baissant la tête, Il (Jésus) rendit l'esprit.
Peut-on comprendre ce plan, peut-on en concevoir, les tenants et les aboutissants, peut-on réaliser
toute sa grandeur, et tout ce qu'il implique ?
Il n'est sans doute pas possible à l'homme d'en embrasser toute l'étendue, parce qu'il est homme et que ce plan ne concerne pas seulement cette création, mais l'univers tout entier. Cependant, nous croyons également que Dieu, à travers sa parole,
a laissé des signes, des indices, des traces afin de nous en laisser entrevoir quelques bribes.
N'est-il pas écrit...
La gloire de Dieu c'est de cacher les choses ; La gloire des rois, c'est de les examiner.
La croix reste un mystère, Paul disait aux Corinthiens...
Nous, nous prêchons un Christ crucifié, scandale pour les Juifs et folie pour les Gentils...
Nous croyons qu'il est du devoir pour chaque croyant, d'essayer de percer et de comprendre ce mystère,
mystère par lequel nous avons désormais la vie !
Voilà le sujet de notre étude posé. Nous devons désormais en établir les grandes orientations, afin
que notre propos soit quelque peu organisé et qu'il repose sur des principes et une suite d'arguments
fondés sur la parole de Dieu.
Si la croix est un mystère pour le monde, elle l'est également pour le croyant ; les disciples et même les apôtres n'ont point distingués toute l'oeuvre de la rédemption. Il leur a fallu beaucoup de temps et de réflexions guidés qu'ils étaient par l'Esprit Saint, pour percevoir toute la grandeur de l'oeuvre de la croix. Pour ce faire, il a fallu qu'ils réalisent, premièrement, qui était vraiment celui qu'ils avaient cotoyé pendant de si longs mois et c'est ce que nous allons tenté de faire également dans la première partie de notre étude. Nous nous efforcerons de comprendre qui était Jésus-Christ, de distinguer la nature de ces titres, d'en déterminer l'origine, la raison, le pourquoi et la portée.
Dans une seconde partie... (à finir)
Chapitre Premier : Jésus-Christ - « Le Fils de Dieu » -
Chapitre Premier : Jésus-Christ - « Le Fils de l'homme » -
Cette expression « le Fils de l'homme » est mentionné 73 fois dans tout le nouveau testament et
c'est Jésus-Christ, lui même, qui l'emploie le plus souvent, et ce, pour parler de sa propre personne.
Les renards ont des tanières et les oiseaux du ciel des abris, mais le Fils de l'homme n'a pas où reposer sa tête.
Mais pour que vous sachiez que le Fils de l'homme a, sur la terre, le pouvoir de remettre les péchés, - Il (Jésus) dit au paralytique : Je te le dis : lève-toi, prends ton grabat et va dans ta maison.
En vérité, en vérité, Je vous le dis, vous verrez le ciel ouvert et les anges de Dieu montant et descendant au-dessus du Fils de l'homme.
Qu'est-ce que ce Titre de « Fils de l'homme » ?
Pour le comprendre et comprendre pourquoi notre Seigneur parle de sa propre personne en employant
cette expression, il est certainement indispensable de revenir aux origines, aux origines de sa naissance et,
sans doute, aux origines de notre monde.
En ce qui concerne sa venue dans le monde, il est dit au commencement de l'evangile de Luc...
Au sixième mois, l'ange Gabriel fut envoyé de Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, auprès d'une vierge qui était fiancée à un homme de la maison de David, nommé Joseph ; et le nom de la vierge était Marie...
L'ange lui dit : « Ne craignez point, Marie ; car vous avez trouvé grâce devant Dieu.Voici que vous concevrez en votre sein, et vous enfanterez un fils, et vous lui donnerez le nom de Jésus. Il sera grand et on l'appellera Fils du Très Haut ; Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père. Il règnera éternellement sur la maison de Jacob, et son règne n'aura point de fin.»
Marie dit à l'ange : « Comment cela se fera-t-il, puisque je ne connais point d'homme.» L'ange lui répondit : « L'Esprit-Saint viendra sur vous, et la vertu du Trés-Haut vous couvrira de son ombre. C'est pourquoi l'être saint qui naîtra sera appelé Fils de Dieu.
Ce passage est un texte fondateur pour tout chrétien, dans ces quelques lignes il est affirmer, à la fois,
que Jésus-Christ est le Fils de Dieu, par son origine miraculeuse et divine, et le Fils de l'homme,
par sa mère Marie.
Nous savons, commbien ce miracle fut et est encore raillé aujourd'hui, et nous pouvons nous étonner et nous
questionner sur la raison qui conduit Dieu à procéder ainsi.
En effet, l'Eternel ne pouvait-il pas envoyer son Fils, sous l'apparence d'un ange, ayant pris forme
humaine, comme cela fut le cas avec Abraham, Josué ou encore Gédeon ? Le Seigneur sous cette forme
aurait pu vivre parmi les hommes, avoir la même vie, accomplir les mêmes miracles, apporter les mêmes
enseignements, réaliser et respecter parfaitement les oeuvres de la Loi et affronter l'oeuvre de la croix.
Dieu aurait pu encore susciter et créer un nouvel Adam, un second Adam, une nouvelle création, un homme nouveau,
un être identique en tout point au Christ, et qui aurait, là encore mener la même vie que notre Seigneur.
Enfin, L'Eternel, aurait pu choisir, par tous les enfants Israël, un graçon de la tribu de David, qui
sous la pleine influence de l'Esprit Saint, présent avec lui dès avant sa naissance, aurait conduit une
existence en tous points semblables à celle de Jésus-Christ.
Pourquoi donc ce miracle quand à sa naissance ?
En conséquence, IL (Jésus) a dû être rendu semblable en toutes choses à se frères, afin qu' IL fût un souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle dans le service de Dieu, pour faire l'expiation des péchés du peuple
Et encore
Mais IL (Jésus) s'est anéanti lui-même, en prenant la condition d'esclave, en se rendant semblable aux hommes, et reconnu pour homme par tout ce qui a paru de lui.
Ces passages apportent un commencement de réponse ; il fallait que l'Oint de Dieu soit
« rendu semblable aux hommes » et l'écriture va encore plus loin en précissant semblable
« en toutes choses ».
Semblable aux hommes, signifie qu'Il possède la même nature que chacun de nous ; qu'Il possède donc
un corps, une âme et un esprit d'homme. En cela, il n'est pas possible de nous
tromper, nous pouvons affirmer que Jésus-Christ en tant que Fils de l'homme répondait parfaitement à
cette définition.
Jésus-Christ avait un corps d'homme, formé de chair et de sang.
Puis donc que les « enfants » ont eu en partage le sang et la chair, lui (Jésus) aussi y a participé également, afin de briser par sa mort la puissance de celui qui a l'empire de la mort, c'est à dire le Diable.
Jésus-Christ avait une âme d'homme.
Alors Il (Jésus) leur dit : "Mon âme est triste jusqu'à la mort"
Maintenant mon âme est troublée.
Jésus-Christ avait un esprit d'homme.
Sur quoi Jésus la voyant pleurer ... frémit en son esprit et se troubla.
Ayant ainsi parlé, Jésus fut troublé en son esprit.
Mais cela va plus loin, qu'une simple perception de la nature physique de son être, Jésus-Christ
devant nous ressembler « en toutes choses », il était donc nécessaire qu'Il en connaisse également
les liens et les attachements spirituels qui découlaient de ce corps, de cette âme et de cet esprit
d'homme.
Expliquons-nous avec un peu plus de précision et revenons pour quelques instants au commencement,
de l'histoire humaine.
Aux Origines !
Le livre de la Genèse, nous dit que l'Eternel, après avoir crée Adam, et avant même de lui avoir donné pour épouse Eve, le plaça dans le jardin d'Eden, afin qu'il puisse le cultiver et le garder. Et l'Eternel lui donna cet ordre :
« Tu peux manger de tous les arbres du jardin ; mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras certainement. »
Nous connaissons la suite, les paroles, de séduction du serpent, adressées à Eve, son attrait à la vision du fruit, sa faiblesse qui l'a mené à écouter la voie du diable et par conséquent à manger de ce fruit, et à inviter Adam à faire de même. La première conséquence à cette désobeissance, ne fût pas, comme on aurait pu s'y attendre en raison de la condamnation prononcée par l'Eternel, leur mort. Le premier effet qui nous est rapporté est la honte qu'ils ont alors éprouvés ; non pas la honte face leur rebéllion, mais une honte qui peut nous apparaitre au premier abord quelque peu singulière, la Bible déclarant ...
Leurs yeux à tous deux s'ouvrirent et ils connurent qu'ils étaient nus ; et, ayant cousu des feuilles de figuier, ils s'en firent des ceintures. Alors ils entendirent la voix de L'Eternel Dieu passant dans le jardin à la brise du jour, et l'homme et la femme se cachèrent de devant L'Eternel Dieu au milieu des arbres du jardin.
Mais L'Eternel Dieu aopela l'homme et lui dit : « Où es-tu ? »
Il répondit : « J'ai entendu ta voix, dans le jardin, et j'ai eu peur, car je suis nu ; et je me suis caché. »
Et L'Eternel Dieu dit : « Qui t'a appris que tu es nu ? Est ce que tu as mangé de l'arbre dont je t'avais défendu de manger ? »
Non seulement, ce que nous venons de lire est singulier, car ce n'est pas ce à quoi nous pouvions
nous attendre, la mort ne les ayant pas touché immédiatement, mais en plus d'être étonnant,
ce passage est un formidable révélateur ; révélateur de ce qui s'est véritablement passé lors de la
chute de nos premiers parents.
Au moment même, où ces derniers ont mangé du fruit défendu, un changement immédiat, frappant et parfaitement
manifeste se produit dans le comportement d'Adam et d'Eve. La honte les saisis, la honte
de leur nudité, une honte qu'ils ressentent face à eux-mêmes, face à l'autre, et face à Dieu !
Une honte qui les pousse à se cacher et à se couvrir leur coprs avec des feuilles de figuier.
Pourquoi cette honte, pourquoi ce sentiment, alors qu'ils n'éprouvaient aucne gêne auparavant ;
force nous est de constater qu'ils sont devenus des êtres différents.
Là se trouve le premier changement et certainement le plus important de tous, car tous les autres
ne sont que des conséquences qui en découlent !
La parole de Dieu nous éclaire sur ce sujet, lorsque l'apôtre Paul s'adressant aux Romains leur
révèle l'origine de ce changement.
Je trouve donc cette loi en moi : quand je veux faire le bien, le mal est près de moi. Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l'homme intérieur ; mais je vois dans mes membres une autre loi qui lutte contre la loi de ma raison, et qui me rend captif de la loi du péché qui est dans mes membres.
Malheureux que je suis ! Qui me délivrera de ce corps de mort ?
... Je suis ... par la chair l'esclave de la loi du péché.
Pour faire une anologie, nous pourrions considérer qu'en mangeant du fruit de l'arbre de la connaissance
du bien et du mal, fruit expressement défendu par l'Eternel, Adam et Eve ont été infecté par un virus, et
par un virus mortel, mais dont la pleine exécution ne fût pas immédiate et c'est là, sans doute, que réside
sa grande et terrible puissance. Car puisque la mort, même s'il est décrétée, n'intervient pas dans l'instant,
le virus peut alors se propager dans tout le corps et pis encore se transmettre dans la chair de nos descendants.
Ce virus la bible lui a donné le nom de péché qui en Hébreux se dit « chatta'ah » [חַטָּאָה] ;
ce qui se traduit par « ce qui manque le but ». L'homme a manqué le but, par sa désobéissance, et en raison
du péché, il s'est élevé devant lui un mur infranchissable le séparant désormais d'avec son créateur.
Le péché, agissant comme un virus, se répand dans les membres, dans les pensées et dans le coeur de l'homme,
changeant la nature premièrement de l'homme et y inscrivant une nouvelle loi, que Paul nomme « la loi du
péché », loi par laquelle nous sommes devenus ses esclaves.
Nous tous, tous les hommes depuis Adam jusqu'à nos jours, et ce que nous soyons Juifs ou Grecs, pauvres ou
riches, hommes ou femmes, jeunes ou vieux, nous sommes tous des pécheurs, esclaves au péché, et donc
privés de la gloire de Dieu.
car nous venons de prouver que tous, Juifs et Grecs, sont sous le péché, selon qu'il est écrit :
« il n'y a pas de juste, pas même un seul... »
...car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu.
Et avec le péché, se répand inexorablement, la mort du pécheur.
Car le salaire du péché, c'est la mort
En ce qui concerne cette sentence, il est important de comprendre, que la mort qui frappe le pécheur est double. En effet, comme nous le disions, auparavant, l'homme est corps, âme et esprit. S'il est évident de réaliser que la mort frappera premièrement nos corps charnels, infecté par ce virus, nous devons comprendre que la véritable condamnation prononcée en Eden concernait nos âmes. C'est pourquoi il est écrit...
L'âme qui pèche sera celle qui mourra.
C'est ce que l'écriture appelle la seconde mort, par opposition à la première, qui concerne la mort du corps charnel.
Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les magiciens, les idolâtres et tous les menteurs, leur part est dans l'étang ardent de feu et de soufre : C'est la seconde mort
Heureux et saint celui qui a part à la première résurrection ! La seconde mort n'a point de pouvoir sur eux ; ils seront prêtres de Dieu et du Christ....
Quand à l'esprit de vie, qui coule en nos êtres, cette force qui émane de Dieu, et par qui nous avons le vouloir et le faire, la parole de Dieu, nous dit, qu'alors, après l'anéantissement et la destruction complète du corps et de l'âme, l'esprit de vie retournera à Dieu, d'où il était sorti.
... que la poussière retourne à la terre, selon ce qu'elle était ;
et que l'esprit retourne à Dieu qui l'a donné.
Ainsi donc, et comme nous le disions précédemment, il existe depuis Adam, une loi qui exerce toute
son autorité dans nos vies, qui dominent sur nous, et dont nous sommes les esclaves, c'est la
loi du péché. Il nous faut remarquer que cette loi est la conséquence directe
de la désobeissance, et qu'elle s'ajoute à la sentence de mort qui a été promulguée par l'Eternel,
notre Dieu. Nous insistons sur ce point particulier, car très souvent lorsqu'il est fait mention de la loi,
nous avons comme habitude de penser qu'il est question de la Loi Mosaïque. Or la Loi Mosaïque se trouve être
le prolongement de ce qui s'est passé en Eden, prolongement destiné à être connu que du peuple hébreux.
Or la sentence de mort ne concerne pas seulement les hébreux mais bien tous les hommes, et ce alors
même que la Loi Mosaïque n'avait pas encore été publiée.
C 'est ce que nous pouvons lire dans l'épître aux Romains.
Ainsi donc, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort. Et ainsi la mort a passé dans tous les hommes parce que tous ont péché.
Car jusqu'à la Loi (de Moïse) le péché était dans le monde ; or le péché n'est pas imputé lorsqu'il n'y a point de loi.
Cependant la mort a régné depuis Adam jusqu'à Moïse, même sur ceux qui n'avaient pas péché, par une transgression semblable à celle d'Adam.
Par la faute d'un seul (Adam), ce fut pour tous les hommes la condamnation
L'apôtre des nations, désire nous faire prendre conscience, que ce n'est pas la Loi de Moïse, qui
condamne l'homme, bien la Loi édictée par Dieu en Eden
« Car le jour où tu en mangeras, tu mourras certainement. »
Voilà la loi, la seule et l'unique loi qui a condamné Adam, Eve, et avec eux, tous les hommes et les femmes
des générations qui ont suivies et ce sans exception.
La Loi Mosaïque, est venu se rajouter à cette condamnation initiale. Pis encore, non seulement,
elle vient confirmer notre impuissance à résister à la tentation, mais elle se trouve être un
révélateur de la loi du péché qui agit en nos membres.
Mais je n'ai connu le péché que par la Loi ; par exemple, je n'aurais pas connu la convoitise,
si la Loi ne disait pas : "Tu ne convoiteras point."
Et encore
La Loi est intervenue pour faire abonder la faute...
Les prémices du plan de Dieu !
Cependant, ne nous hâtons pas de conclure de prématurement, en estimant que Dieu a destiné tous
les hommes à une mort certaine, et ce sans aucune possibilité de salut. Pouvons-nous penser que ce
monde depuis Adam, jusqu'à nos jours, ait pu continuer à exister, à avancer, à laisser les hommes et
les femmes se marier et procréer, à amener des nouvelles générations à succéder et ce pour qu'au final
tous soient jugés, condamnés et anéantis de façon irrémédiable ? Pouvons-nous penser un instant que
Dieu, le Dieu d'Amour dépeint dans toutes les écritures, le créateur de l'univers et de tout ce
qu'il contient, le Maître de la matière et de la vie, puisse laisser avancer la marche de ce monde
en sachant sa fin tragique, sans avoir conçu, par amour pour sa créature, un plan et un moyen de
salut ?
Non seulement ce plan existe, mais encore, Dieu l'a établi dès son origine et certainement avant même la
chute de l'homme.
Comme nous l'avons déjà évoqué, après la chute, la mort n'a pas frappé immédiatement Adam et Eve, certes
la loi du péché est entrée dans leur vie, et avec elle la mort, mais la sentence fut remise à plus tard.
Pour réaliser et comprendre, que Dieu avait un plan pour cette création, il nous faut reprendre les
écritures et lire ce que le Seigneur a fait pour Adam et Eve, alors qu'ils étaients cachés et
honteux face à leur nudité, c'est à dire face à leur péché.
L'Eternel Dieu fit à Adam et à sa femme des tuniques de peau et les en revêtit.
Ne sommes-nous pas interpellés par ce verset et ne voyons-nous pas la portée de ce vers quoi il conduit ?
Devons-nous nous arrêter aux seules premières conclusions, en considérant, que si l'Eternel
a agit ainsi, son seul but était de donner à sa créature une habit décent pour qu'il cache sa honte ?
Remarquons qu'Adam et Eve s'étaient déjà chargé de trouver un moyen, en cousant des feuilles de figuier en
guise de ceinture, pour pourvoir à ce manque et à la gène occasionnée. Certes, les tuniques de peau données
par l'Eternel, doivent apparaitre d'une qualité plus considérable, mais il nous faut
également les examiner comme étant d'une nature supérieure car elles se trouvent être à la base du plan
de Dieu.
En effet, pour qu'il y est des tuniques de peau, ne fallait-il pas qu'un animal soit tué, afin que l'on
puisse y prélever sa fourrure ?
Cet animal est une victime innocente, sacrifié pour une faute que ne saurait lui être imputée.
En somme ne doit-on pas regarder la mort de cet animal, comme le sacrifice d'une victime propritiatoire,
comme le premier des sacrifices ? Sacrifice instauré par Dieu pour couvrir les fautes d'Adam et d'Eve, sacrifice fait au
nom de l'amour que le Créateur porte à nos premiers parents, car s'il en avait été autrement, Dieu ne les aurait-il pas
anéanti dans l'instant et sans délai ?
Oui, L'Eternel, par ce sacrifice, annonce à toute la création avoir conçu et mis en place un plan pour le salut de l'homme !
Certes, le sacrifice de cet animal, était imparfait, car il ne réglait pas les conséquences de la désobéissance,
ni l'acte de la condamnation, ni le péché qui agissait déjà avec puissance dans le coeur d'Adam et d'Eve.
Ce sacrifice, cependant, couvrait imparfaitement certes, mais couvrait quand même les conséquences du péché
de l'homme, lui permettant alors de continuer sa vie.
Nous savons qu'à ce premier sacrifice, de nombreux autres ont été pratiqués par les générations qui ont suivies ;
sacrifices mises en place dans la Loi de Moïse, à la demande de l'Eternel. Des sacrifices pour le péché, pour l'expiation,
pour la culpabilité, qui s'ils avaient leur fonction et leur raison d'exister, ne pouvaient en aucun cas amener
à la perfection, car comme il est écrit, ils ne peuvent ni amener à la perfection, ni rendre nos consciences parfaitement
pures.
Car ce que ne pouvait la Loi, parce qu'elle était impuissante, à cause de la chair, Dieu l'a fait : en envoyant son Fils dans une chair semblable à celle du péché et pour le péché.
La Loi, en effet, n'ayant qu'une ombre des biens à venir, et non l'image même des choses , ne peut jamais par ces mêmes sacrifices que l'on offre sans interruption chaque année, sanctifier parfaitement ceux qui s'en approchent.
Autrement n'aurait-on pas cessé de les offrir ; car ceux qui rendent ce culte, une fois purifiés, n'auraient plus aucune conscience de leurs péchés. Tandis que, par ces sacrifices, on rappelle chaque année le souvenir des péchés ; parce qu'il est impossible que le sang des taureaux et des boucs enlève les péchés
La Loi est déclarée impuissante, en raison de notre chair, c'est à dire à cause de ce poison, de ce virus qui circule dans nos êtres depuis la désobéissance de l'homme. Les sacrifices demeurent imparfaits et doivent, années après années, être renouvellés, sans jamais nous délivrer de la terrible condamnation prononcée en Eden. C'est pourquoi, nous comprennons aujourd'hui, que ce premier sacrifice annonçait déjà le sacrifice parfait qui devait s'accomplir en son temps, à la croix de Golgotha ; sacrifice qui
Ainsi donc, Dieu désirant, par amour pour l'homme, le préserver de ce jugement irrévocable, a conçu un
plan de salut, afin que tous les hommes puissent en bénéficier pleinement.
Pour ce faire, il fallait que la Loi soit à la fois respectée, dans toute son intégralité
et ce sans dérogation possible, mais il fallait également qu'elle soit accomplie, c'est à dire pleinement
satisfaite eu égard à la condamnation prononcée par le Seigneur à l'encontre de nos premiers parents...
Respecter la Loi, c'est être tenté en toutes choses, sans jamais n'avoir failli, et ce
durant tous les jours de sa vie. L'homme, descendant d'Adam, ne peut parvenir à cela. Cela lui est impossible
à cause de sa nature pécheresse, qui le rend sans force, faible et corruptible, face aux tentations de
ce monde.
Jésus-Christ, est venu dans le monde, pour respecter en tout point les prescriptions de la Loi et c'est ce
qu'Il a fait parfaitement du jour de sa naissance jusqu'à celui de la croix. Cependant, pour que la Loi
soit respectée, il fallait que Jésus-Christ soit rendu semblable en tout point à l'homme, il fallait
qu'Il soit de la même nature que nous ; c'est à dire dans un corps de chair de sang, dans un corps
soumis à la Loi du péché, et pouvant être tenté en toutes choses comme nous.
Car nous n'avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses ; au contraire, Il a été tenté comme nous en toutes choses sans commettre de péché.
Nous comprenons dès lors, qu'il eut été impossible pour Dieu, d'envoyer son Fils sous la forme d'un envoyé
ou d'un ange. Car n'étant pas de la même nature charnelle, ne connaissant pas les faiblesses dues
à notre chair, n'étant pas sous la Loi de Dieu donnée aux hommes, cet être quand bien même il n'aurait
jamais péché contre un seul article de la Loi, n'aurait pu prétendre à l'avoir respectée !
De la même manière, il eut été également impossible, que cet homme soit né de l'union nauturelle entre
un homme et une femme. Certes cet enfant aurait été comme nous, placé sous la Loi du péché, mais il aurait
également été, par son ascendance Adamique, sous la condamnation de la Loi du péché, qui réclame la mort du
pécheur. Ainsi donc, quelle que soit la vie parfaite de cet homme, et quand bien même il n'aurait commis
aucun péché durant toute sa vie terrestre (chose impossible), il méritait la mort en tant que pécheur du
seul fait de sa parenté qui remonte à l'Eden.
Il était donc nécessaire que Jésus-Christ soit par Marie, le fils de l'homme, né dans un corps de chair et de sang, placé sous l'emprise du péché ; mais également que Christ soit par sa conception Divine non soumis à la malédiction de la Loi du péché qui l'aurait conduit à la mort.
Accomplir la Loi, c'est la satisfaire pleinement et lui offrir ce qu'elle demande !
Et que demande-t-elle ?
Car le salaire du péché, c'est la mort
L'âme qui pèche sera celle qui mourra.
La mort, et plus particulièrement la mort du pécheur et plus précisément encore la mort de l'âme du pécheur. Or l'écriture nous dit que tous les hommes ont péché et sont donc privés de la gloire de Dieu.
Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu.
L'Eternel vient de mentionner, à nos premiers parents, toutes les conséquences de leur désobéissance, et
avant de les chasser du jardin d'Eden, Dieu les revêt de tunique de peau.
Comme bien souvent dans la bible, les paroles prononcées ont une portée à plusieurs dimensions. Dans le cas
qui nous concerne, nous pouvons penser dans un premier temps et à juste raison, que l'Eternel à voulu par
cet acte, dissimuler leur nudité face à la honte qu'ils éprouvés. Mais, il est difficile de ne pas voir
dans ce geste quelque chose de plus grand et d'une portée supérieure. Pour cela, nous devons préalablement
réaliser, que pour qu'il y est des tuniques de peau, il fallait qu'il existât préalablement un animal vivant
qui du être tué afin que l'on puisse y prélever sa fourrure. Or, comment ne pas voir, dans cet animal tué, un
sacrifice, et non seulement un sacrifice, mais encore le premier sacrifice instauré par Dieu. Et pourquoi ce
sacrifice ? Pour couvrir la nudité de nos parents, certainement, mais surtout pour couvrir
provisoirement leur péché. Et non seulement cela, mais encore pour leur permettre de vivre, de
continuer à vivre, malgré leur désobeissance, et malgré la condamnation qui aurait du les frapper !
Car, en effet, cette condamnation à mort aurait du les frapper immédiatement et la fin de l'humanité
aurait été définitive. En couvrant leur faute, par le sacrifice d'un animal innocent, Dieu permet à Adam et Eve
de vivre, même s'il existe des conséquences pour eux, et permet à l'humanité de se dévelloper.
Mais, nous comprennons bien que cette situation ne pouvait être que provisoire ; que ce sacrifrice imparfait,
serait nécessairement suivi de nouveaux sacrifices tout aussi imparfaits, pour tous les péchés des
générations à venir.
Nous réalisons alors, que l'Eternel par ce sacrifice premier, annonçait déjà qu'il existerait un sacrifice plus
grand d'une nature supérieure, destiné à détruire l'acte qui nous condamnait.
Il(Jésus) a détruit l'acte qui était écrit contre nous et nous était contraire avec ses ordonnances, et Il(Jésus) l'a fait disparaître en le clouant à la croix.
Par la suite, après le Déluge, et alors que la Loi n'existait pas encore, l'Eternel, ordonna à Noé, à ses enfants, et à ses descendants d'obéir au commandement suivant :
Tout ce qui se meut et qui vie vous servira de nourriture ; Je vous donne tout cela, comme Je vous avais donné l'herbe verte. Seulement vous ne mangerez point la chair avec son âme, c'est à dire avec son sang. Et votre sang à vous J'en demanderai compte à cause de vos âmes
Dieu ordonne à Noé et aux hommes qui viendront après lui, de s'abstenir de manger le sang des animaux,
non pas par mesure d'hygiène comme nous pourrions le penser dans un premier temps, mais parce qu'au yeux
de Dieu ce sang a une valeur particulière, et qu'il se trouve être le véhicule de la vie celui qui circule dans
tout notre être, représentant ainsi notre âme.
[Nous ne disons pas, que le sang est notre âme ou que notre âme se trouve, au sens propre, dans le sang.
Il n'est nullement question de prétendre, que perdre un peu de sang, serait perdre un peu de son âme. Nous
savons que de tels raisonnements, aboutissent à des conclusions pernicieuses et dangereuses où l'on rejette
le principe de toute transfusion sanguine par exemple.]
Ce passage suggère que le sang est précieux, que Dieu le considère comme étant précieux et chose sainte,
et cela que ce soit pour celui d'un animal ou d'un humain ; mais non en raison de
sa nature, mais de ce pourquoi il est destiné.
Nous le comprennons à la lecture du chapitre 17 du livre du Lévitique
car l'âme de la chair est dans le sang, et je vous l'ai donné en vue de l'autel pour qu'il servît d'expiation pour vos âmes ; car c'est par l'âme que le sang fait expiation.
Qu'est-ce à dire ? Si ce n'est le fait incontestable que lors du sacrifice d'un animal, qui est présenté
en tant que substitut, pour des fautes que l'homme a commises, ce qui fait
expiation, ce n'est ni la chair de l'animal, c'est à dire son corps, ni son sang versé,
mais bien son âme, le sang n'en étant que la représentation physique.
Sur l'autel, lorsque le sacrificateur fait couler le sang de l'animal innocent, il ne détruit pas
seulement le corps physique de cet animal, mais il en ôte le principe de vie,
celui qui circule dans tout son être, c'est à dire son âme.
Et cela ne devrait pas nous surprendre, puisque nous savons que le péché ne souille pas le corps,
mais l'âme de celui qui le commet.
Car le salaire du péché, c'est la mort
L'âme qui pèche sera celle qui mourra.
Il n'est pas dit « la chair ou le corps qui pèche c'est celui qui doit mourir », l'écriture est précise
et affirme : « L'âme qui pèche sera celle qui mourra.»
Ainsi donc, pour que l'âme d'un homme soit purifiée, il fallait sacrifier l'âme
d'un animal innocent.
Ame pour âme, vie pour vie.
Cependant tous ces sacrifices, toutes ces offrandes, toutes ces oblations, n'ont été donnés aux hommes
que pour soulager, d'une manière provisoire et imparfaite, la culpabilité qu'ils pouvaient éprouver.
Ce qui est encore plus manifeste, lorsque nous réalisons que la "rémission de nos péchés" puisse être
obtenue par le sacrifice de l'âme d'un animal certes innocent, mais d'une
nature inférieure à la nôtre.
La conscience profonde de l'homme ne pouvait se contenter de ce culte imparfait et il était
nécessaire qu'un temps de réforme arrive afin de nous mener à la perfection.
Et pour que cette perfection paraisse, il fallait un sacrifice plus grand,
d'une nature supérieure, un sacrifice plus excellent que ceux de l'ancienne alliance.
... les oblations et les sacrifices offerts ne peuvent amener à la perfection, au point de vue de la conscience, celui qui rend ce culte...
ce ne sont que des ordonnances charnelles imposées seulement jusqu'à une époque de réformation.
Et d'après la Loi, presque tout se purifie avec du sang et sans effusion de sang il n'y a pas de rémission. Puisque les images des choses qui sont dans les cieux devaient être purifiées de cette manière, il était donc nécessaire que les choses célestes elles-mêmes fussent inaugurées par des sacrifices supérieurs à ceux-là.
"La Loi, en effet, n'ayant qu'une ombre des biens à venir, et non l'image même des choses , ne peut jamais par ces mêmes sacrifices que l'on offre sans interruption chaque année, sanctifier parfaitement ceux qui s'en approchent.
Autrement n'aurait-on pas cessé de les offrir ; car ceux qui rendent ce culte, une fois purifiés, n'auraient plus aucune conscience de leurs péchés. Tandis que, par ces sacrifices, on rappelle chaque année le souvenir des péchés ; parce qu'il est impossible que le sang des taureaux et des boucs enlève les péchés"
Et C'est en Christ, que ce sacrifice parfait a pleinement été réalisé ...
"Mais le Christ ayant paru comme grand prêtre des biens à venir, c'est en passant par un tabernacle plus excellent et plus parfait, qui n'est pas construit de main d'homme, c'est à dire, qui n'appartient pas à cette création-ci, et ce n'est pas avec le sang des boucs et des taureaux, mais avec son propre sang qu'Il est entré une fois pour toutes dans le Saint des Saints après avoir acquis une rédemption éternelle." "
Afin de résumer et de clarifier tout ce qui a été évoqué dans cette première partie, nous nous devions de vous proposer la synthèse suivante :
- Jésus-Christ, en tant que fils de l'homme, par sa venue dans le monde, par ses paroles, par ses actes, par sa conduite irréprochable face au péché, a respectée pleinement la Loi de Dieu, dans tout ce qu'elle commandé, et ce sans jamais y déroger.
- Jésus-Christ, en tant que fils de l'homme, lui sans péché, est venu, par son sacrifice à la croix du calvaire satisfaire la Loi de Dieu, en offrant sa vie, lui seul juste devant la Loi.
Cependant, et nous devons le réaliser parfaitement, tout ce qui a été respecté et accompli par Jésus-Christ en tant que fils de l'homme, n'a été rendu possible que parce que Jésus-Christ était également Fils de Dieu, par sa conception d'origne divine.
Nous aurions pu, et même devrions-nous dire, nous aurions dû commencer par présenter Jésus-Christ,
comme étant premièrement le Fils de Dieu ; cependant pour la logique de notre étude nous avons
préféré aborder, la notion, tout aussi essentielle, qui touche au fils de l'homme. Toutefois,
là encore, il existe beaucoup de disparité et de nombreuses affirmations tentent d'apporter des nuances
à ce que nous allons déveloper dans cette seconde partie.
Or, nous ne souhaitons pas polémiquer sur un sujet aussi important, et nous ne voulons en aucune manière,
laisser la controverse s'insinuer dans les esprits. Ce que nous déclarons avec force et assurance c'est que
Jésus-Christ est le Fils de Dieu.
Cependant, comprenons-nous bien, nous ne disons pas qu'il est homme fait Dieu, ni même que l'homme "Jésus"
aurait reçu l'esprit de Dieu, ni encore et certainement pas, qu'il est dieu le fils
soumis à Dieu le Père, comme s'il y avait plusieurs dieux, ou du moins comme s'il
existait un ordre hiérarchique au sein de la Trinité.
Non il n'en ait pas ainsi !
Nous le répétons et nous le répéterons encore certainement,
Jésus-Christ est le Fils de Dieu, qui pour un temps et un temps seulement
est "sorti" d'auprès Père, se dépouillant de ses attributs divins, pour
revêtir, notre condition humaine, afin d'accomplir ce pour quoi il est venu, à savoir offrir par son
sacrifice la rançon du péché. Puis, le premier jour de la semaine, qui s'en est suivi, Jésus-Christ est ressuscité et Il
est resté pendant 40 jours, sur cette terre, avec ses disciples.
Alors, Jésus-Christ, le Fils de Dieu, est remonté auprès du Père, s'asseoir
à sa droite, non pas pour toujours, mais jusqu'à un temps de réforme, ou alors
Il retournera dans le sein du Père, retrouvant la place qui était la sienne et ainsi sa toute
puissance.
C'est ce que nous pouvons lire et comprendre dans les passages suivants...
Lequel (Jésus-Christ) existant en forme de Dieu, n'a point regardé comme une proie à arracher d'être égal avec Dieu, mais s'est Dépouillé Lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes ; et ayant paru comme un simple homme...
Lui (Jésus) au contraire, après avoir offert un seul sacrifice pour les péchés, "s'est assis", pour toujours " à la droite de Dieu", attendant désormais que ses ennemis deviennent l'escabeau de ses pieds.
Nous vous rendons grâces, Seigneur Dieu Tout Puissant, qui êtes et qui étiez, de ce que vous vous êtes revêtu de votre grande puissance et que vous régnez.
Ce dernier passage est très instructif pour la pleine compréhension de ce que nous formulions auparavant.
Comment comprendre que notre Seigneur se revête à nouveau de sa toute puissance,
si ce n'est qu'en réalisant qu'Il avait dû, pour un temps, s'en défaire,
s'en dépouiller comme il est précisé dans l'épître aux Philippiens.
Il convient de rajouter, quand bien même cela ne concerne pas directement notre étude, qu'il est bon de saisir
que ce temps ne durera pas toujours. Certes, l'épître aux Hébreux que nous venons de citer, précise que le Fils
de Dieu s'est assis pour toujours à la droite de Dieu. Or, le terme grec utilisé [dienekes] sous entend la
continuité de l'action ; mais la continuité ne signifie en rien le fait qu'elle durera pour toujours. Et le
suite du verset, nous le fait comprendre, puisqu'il est dit
« Attendant désormais que ses ennemis deviennent l'escabeau de ses pieds. »
Or, nous comprennons que lorsque cette condition sera remplie, le Fils de Dieu retournera alors
dans le sein du Père, pour revêtir sa toute grande puissance.
« Nous vous rendons grâces, Seigneur Dieu Tout-Puissant, qui êtes et qui étiez, de ce que vous vous êtes revêtu de votre grande puissance et que vous régnez. »
Par ailleurs, si nous ne devons citer qu'un seul texte affirmant parfaitement que Jésus-Christ est non seulement le Fils de Dieu, mais qu'Il est le Dieu véritable, lisons ce que déclare l'apôtre Jean dans sa première épître.
Nous savons que nous sommes de Dieu et que le monde entier est plongé dans le mal. Mais nous savons que le Fils de Dieu est venu, et qu'Il nous a donné l'intelligence pour connaître le vrai Dieu, et nous sommes en ce vrai Dieu, étant en son Fils Jésus-Christ.
C'est Lui qui est le Dieu Véritable et la vie éternelle.
Et encore...
Car en Lui (Jésus) habite corporellement toute la plénitude de la Divinité. En Lui vous avez tout pleinement, Lui qui est le chef de toute principauté et de toute puissance.
Nous pourrions encore apporter une multitude de textes qui parlent de la divinité de Jésus-Christ :
Lui vers qui les mages d'orient sont venus pour l'adorer
(Evangile de Matthieu - Chapitre 2 - Verset 3),
Lui devant qui les hommes se sont prosternés
(Evangile de Matthieu - Chapitre 8 - Verset 2, Evangile de Jean - Chapitre 9 - Verset 38, ),
Lui qui sur cette terre avait le pouvoir de pardonner les péchés des hommes
(Evangile de Marc - Chapitre 2 - Verset 9),
Lui qui a dit de lui-même...
Mon Père et moi nous sommes un.
"Il y a si longtemps que Je suis avec vous, et tu ne me connais pas Philippe ? Celui qui m'a vu a vu le Père"... Ne crois-tu pas que Je suis dans le Père et que le Père est en moi ?
A ce point de notre étude, il est important de préciser un point sur lequel nous ne manquerons de revenir
à plusieurs reprises ; nous croyons que la compréhension du message biblique se revèle très souvent de
manière lente et progressive à nos esprits et ce afin que nous puissions en assimiler toute sa puissance, sa
force, et sa dimension.
Nous ne voulons en aucun cas généraliser cette assertion, il existe bien entendu, et nous
en connaissons certainement tous, des personnes pour lesquelles la révélation de la parole de Dieu s'est faite
en une nuit. Nous pourrions prendre comme exemple, celui de Saul de tarse, qui sur le chemin de Damas,
a été arreté dans sa course et nous devrions dire dans sa vie, par le Seigneur lui-même, qui en un instant s'est
révélé à lui parfaitement. Toutefois, si nous pouvons affirmer que la conversion de Saul s'est produite à la
seconde même où le Seigneur Jésus s'est fait connaitre de lui, nous pouvons également affirmer qu'il a
fallu beaucoup de temps à l'apôtre Paul pour parvenir à la connaissance qu'il a acquise auprès du Seigneur.
Ce que nous tentons d'expliquer c'est que la révélation des mystères de Dieu se fait
progressivement, au fur et à mesure, où nous grandissons dans la connaissance de la parole de Dieu.
Il en est ainsi, pour ce qui concerne la personne du Seigneur. Lorsque les premiers disciples ont vu Jésus-Christ,
ils ont vu un homme, certes un homme différent de leurs frères, un homme disposant d'une grande autorité,
d'une grande morale, un homme vers qui les foule se tournaient, fascinées par le discours tenu,
mais ils voyaient un homme.
Dans un second temps, les apôtres ont commencé à voir en Christ, un homme de Dieu, un prophète, et plus
qu'un prophète, Pierre déclarant « tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ».
Enfin le mystère se dissipe un peu plus, lorsque Jésus-Christ fait comprendre ....
Jésus-Christ et "Le Mystère de la croix" !
Nous venons de rappeler des principes qui sont aux fondements de l'instruction biblique et qui
constituent le socle de notre foi ; à savoir que Jésus-Christ est venu dans ce monde en tant que
fils de l'homme et Fils de Dieu. Jésus-Christ était donc pleinement homme tout comme Il était
pleinement Dieu ; cette coéxistence cohabitait au sein de cette être.
De cette déclaration il est nécessaire de clarifier certains points.
Dire que Jésus-Christ était pleinement homme c'est affirmer qu'il possédait, comme tout homme,
une âme, un corps et un esprit humain.
Ces faits sont certains et plusieurs passages nous l'attestent.
Dire que Jésus-Christ tout en étant pleinement homme, était également pleinement Dieu, c'est comprendre
que l'homme Jésus a été sous la garde, sous la protection, sous la bienveillance et sous l'autorité de
Dieu, et ce dès le jour de sa venue dans le monde, dans le corps de Marie. Cet homme ne devant pécher en
aucun manière devait être placé sous cette autorité, afin de pouvoir résister à la tentation et aux épreuves
de ce monde.
Là encore c'est ce qui nous affirment les écritures.
"Car nous n'avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses ; au contraire, Il a été tenté comme nous en toutes choses sans commettre de péché."
Désormais, nous devons essayer d'aller un peu plus Loin dans la compréhension de ce qui s'est passé
à la croix de Golgotha et ce dans la limite de notre compréhension et des éléments qui nous sont donnés
pour le saisir.
Dans la première partie de notre étude,
nous reprenions le verset qui se trouve dans le chapitre 17 du livre du Lévitique qui précisait
que "c'était par l'âme que le sang faisait expiation", expression quelque peu difficile à cerner
au premier abord.
Cependant, nous avions expliqué que dans l'ancienne alliance, lorsqu'un animal était offert en sacrifice
par les hommes pour couvrir leur faute ou leur péché, l'expiation se faisait par son sang qui n'était en fait
que la représentation matérielle de son âme. Certes, dans ce sacrifice, le corps de l'animal va connaître la mort,
mais la mort de ce corps ne peut en rien contribuer à l'expiation du péché de l'homme
qui offre ce sacrifice. La parole de Dieu, affirme que le sang de l'animal doit couler,
et que ce sang versé atteste que l'âme de l'animal passe par la mort et devient par là-même
moyen expiatoire pour le péché.
Nous faisions également référence à un autre passage de l'ancienne alliance, texte situé dans le
livre de la Genèse au chapitre 9, dans lequel nous
rappelions que Dieu avait interdit à Noé de "manger la chair de l'animal avec son âme, c'est à dire avec
son sang". Là encore, nous notions le rapprochement qui existait entre le sang, principe et véhicule de la
vie qui coule en tout être et celui de l'âme "immatérielle" qui s'y trouve.
Nous précisions alors, que cette interdiction mettait en valeur le sang de l'animal, précieux aux yeux de Dieu,
et qui ne pouvait en aucun cas être rabaissé par les hommes à un empLoi alimentaire, mais au contraire
devait être considéré comme une chose sainte.
Or le sang n'est que matière, au même titre que la chair de notre corps, en aucun cas il ne doit être
regardé comme un principe supérieur en tant que tel. Mais si nous devons avoir ce respect, cette attention
particulière c'est en raison du principe d'expiation qui est décrit dans le livre du Lévitique.
Et c'est maintenant que nous devons aller un peu plus Loin dans la compréhension de ce texte.
Nous savons que les sacrifices demandés par L'éternel pour couvrir les fautes de son peuple, étaient imparfait, et que c'est pour cela
qu'il était nécessaire qu'ils soient renouvelés année après année, jusqu'à un temps de réformation.
"... les oblations et les sacrifices offerts ne peuvent amener à la perfection, au point de vue de la conscience, celui qui rend se culte...
ce ne sont que des ordonnances charnelles imposées seulement jusqu'à une époque de réformation."
Et nous savons que ce temps est venu avec le sacrifice de Jésus-Christ ; sacrifice parfait et ultime
qui met fin de manière définitive aux prescriptions de la Loi, aux offrandes, aux oblations, et à tout
sacrifices d'animaux innocents, car le parfait est venu.
Or ce que nous avons déclaré pour le sacrifice des animaux, nous devons également le considérer pour
celui qui a offert sa vie pour nous. Nous disions : "Ame pour âme et vie pour vie", et tel fût le cas.
Toutefois il est nécessaire d'en comprendre tout le sens et de réaliser les conséquences induites
par cette affirmation.
Le Corps de Jésus-Christ, mort à la croix, ne pouvait être un moyen
d'expiation pour le péché !
Pourtant il est écrit ...
C'est en vertu de cette volonté que nous sommes sanctifiés, par l'offrande du corps de Jésus-Christ, une fois pour toutes.
Cependant, comme nous l'avions déjà évoqué en ce qui concerne la divinité de Jésus-Christ,
les écritures nous révèlent progressivement ces enseignements et ce afin de nous laisser le temps
de les assimiler tout en nous donnant les moyens de les saisir.
Expliquons-nous ?
Jésus-Christ est mort à la croix de Golgotha, son corps physique a cessé de vivre, au moment même
où après avoir poussé un grand cri il rendit l'esprit. (Matthieu - Chapitre 27 - verset 50)
Or, nous savons et nous l'avons déjà évoqué, ce corps, Jésus-Christ, en tant que fils de l'homme, l'a
reçu de Marie, sa mère. Ce corps était semblable à celui de tous ses frères
(Epître aux Hébreux - Chapitre 2 -verset 17), afin qu'Il fût tenté comme eux
en toutes choses (Epître aux Hébreux - Chapitre 4 -verset 15).
Ce corps était donc soumis à la tentation, soumis aux imperfections, au vieillissement, aux nécessités de ce
monde, c'était un corps périssable et destiné à mourir.
Ainsi donc, puisque ce corps était déjà frappé de condamnation, voué à la destruction, si le jugement de Dieu
le frappe, ce ne serait que pleine justice, et ne pourrait servir d'expiation pour nos âmes. Pour qu'il y est
transfert de responsabilité, il aurait fallu que le jugement de Dieu se porte sur un corps innocent. Or que
nous enseignent les écritures, si ce n'est que Christ est venu dans un corps de péché, pour le péché.
Car ce que ne pouvait la Loi, parce qu'elle était impuissante, à cause de la chair, Dieu l'a fait : en envoyant son Fils dans une chair semblable à celle du péché et pour le péché.
Enfin, parce que la parole de Dieu, nous le déclare formellement...
Ainsi donc, puisque les enfants participent au sang et à la chair, Il y a également participé Lui-même, afin que, par la mort, Il rende impuissant celui qui avait la puissance de la mort, c'est à dire le diable ;
Sachant que vous avez été affranchis de la vaine manière de vivre que vous teniez de vos pères, non par des choses périssables, de l'argent ou de l'or, mais par un sang précieux, celui de l'Agneau sans défaut et sans tâche, le sang du Christ.
Certes ce que les hommes ont pu observer, c'est l'arrêt des fonctions vitales de ce corps,
mais le reste de l'enseignement des écritures non affirme que c'est le sang de Christ, qui a servi
d'expiation et non son corps physique qui était lui-même périssable et destiné à disparaître
définitivement.
Mais ceci, n'est qu'une étape intermédiaire, pour parvenir à saisir le mystère de la croix.
Le mystère de la croix !
Qu'est-ce que le sang, sinon une liquide biologique vital qui circule dans tout le corps, et ce
jusque dans les plus petits détails. Qu'est ce qui fait que cette matière soit différente aux yeux de Dieu,
au point de vouLoir interdire son usage alimentaire,
(rappel : Livre de la Genèse - Chapitre 9 -verset 3) si ce n'est la destination
que Dieu lui donne lors de tout sacrifice
(rappel : Livre du Lévitique - Chapitre 17 -verset 11).
Or, si Dieu a interdit aux hommes de manger la chair animale avec son sang, parce que ce dernier était
réservé à l'expiation du péché dans l'ancienne alliance, nous devons comprendre qu'en réalité, la nature
précieuse de ce sang, ne l'était pas en raison de celui des animaux, mais parce qu'il préfigurait et
annonçait celui qui devait être versé à la croix du calvaire.
Mais qu'est-ce à dire ?
Le sang qui coule, peut-il par lui-même racheté nos fautes ? A-t-il une vertu magique ? La quantité de
sang a-t-elle de l'importance ? si tel était le cas, la mort qui s'en suit était-elle forcément nécessaire ?
Mais c'est bien la mort de Christ qui nous sauve, il fallait que le fils de l'homme meurt à la croix de Golgotha.
Il fallait que l'homme innocent de tout péché, le seul qui aurait pu prétendre à la vie éternelle meurt
à la croix, afin que par sa mort, la justice de Dieu trouve son accomplissement.
" Car le salaire du péché, c'est la mort"
" L'âme qui pèche sera celle qui mourra."
Mais si cette justice n'a pas été assouvie par la mort du corps du fils de l'homme,
de quelle mort parle-t-on ?
Mais celle de son âme ! C'est l'âme de Jésus-Christ qui a été offert en sacrifice
en rançon pour celle de tous ceux qui se reconnaitraient en lui et dans sa mort.
Il n'est pas écrit "le corps qui pèche c'est celui qui mourra" ; mais "l'âme qui pèche c'est
celle qui mourra".
Jésus-Christ n'est pas venue offrir sa vie, pour racheter nos corps de la mort, mais bien nos âmes !
Ce n'est pas "corps pour âme" mais bien "âme pour âme".
Jésus-Christ en tant que fils de l'homme a subi à la croix du calvaire, deux morts, les mêmes qui
nous étaient réservées, et qui le sont encore pour tous ceux qui n'auront pas accepté
le sacrifice de Jésus-Christ ; la mort du corps physique et la mort de l'âme.
Qu'il y ait deux types morts, cela ne devrait pas nous surprendre, puisque les écritures
nous le rappellent.
Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, mais ne peuvent tuer l'âme ; craignez plutôt celui qui peut perdre l'âme et le corps dans la géhenne.
Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les magiciens et tous les menteurs, leur part est dans l'étang de feu et de soufre : C'est la seconde mort
L'homme durant les jours de sa vie sur terre, doit faire un choix. Par nature, il était condamné à mort,
par le péché d'Adam, et aucune solution n'était à sa portée. La grâce étant venue avec Jésus-Christ, un
choix est alors proposé, soit d'accepter cette grâce, soit de la refuser.
A la mort de tout homme, son corps physique meurt et retourne à la poussière, c'est la première mort,
mais son âme reste en vie en attente de passer devant le jugement de Dieu.
L'écriture nous dit que les âmes de ceux qui se sont endormies avec Christ demeurent dans la paix,
alors que les autres sont tourmentées
(Parabole de Lazare : Evangile de Luc - Chapitre 16 - verset 20 et suivants).
Mais cette attente est provisoire ! Lors du jugement, toutes les âmes seront réveillées, pour connaître
le jugement définitif. Ceux qui auront choisis la vie et la grâce offerte par Jésus-Christ, demeureront
éternellement, les autres seront jetés dans la géhenne, dans l'étang ardent de feu et de soufre, et
cesseront définitivement de vivre, l'esprit de vie retournant alors auprès de Dieu.
C'est la seconde mort.
A la croix de Golgotha, c'est le jugement de Dieu qui s'est abattu sur le fils de l'homme, et celui-ci
a connu alors de manière presque simultanée, la mort de son âme et la mort de son corps. Ces morts sont sans appel
et sans retour, elles sont définitives et la résurrection de les concerne pas et comment en pourrait-il être
autrement.
Il fallait pour que l'âme d'un homme pécheur, sans force face au jugement de Dieu, puisse avoir part à la vie éternelle,
il fallait que soit sacrifié pleinement et réellement l'âme d'un homme innocent qui seul méritait la vie.
Voilà tout le sacrifice de la croix et l'amour de Dieu pour ses enfants.
Et lors de la résurrection me direz-vous, Jésus-Christ n'était il pas revenu à la vie dans le même corps avec la
même âme ?
Si tel était le cas, où serait le sacrifice ? De plus, une question devrait alors se poser à nous : à la fin
des temps, après le jugement, lorsque les ennemis de notre Seigneur aurait été détruits et jetés dans l'étang
de feu et de soufre, et lorsque notre Seigneur Tout Puissant aura réintégré ce qu'il a toujours été et que son
règne sera établi sans aucune contestation dans tous l'univers
(Livre de l'Apocalypse - Chapitre 11 - verset 17)
qu'adviendra-t-il du fils de l'homme, de son corps et de son âme ?
Vous avez remarqué sans doute qu'après la croix, l'expression "fils de l'homme" n'est plus,
où alors elle ne concerne plus notre Seigneur Jésus-Christ.
La résurrection de la chair n'est pas, le corps une fois mort ne revient pas à la vie, il retourne à la poussière
pour toujours, parce que la parole de Dieu nous dit :
Car tu es poussière et tu retourneras à la poussière
Et encore
Ce que j'affirme frères, c'est que ni la chair ni le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu, et que la corruption n'héritera pas l'incorruptibilité.
Et ce qui était réservé à tous les hommes, le fils de l'homme l'a connu pareillement.
Pour autant, il est vrai que Jésus-Christ, nous ne disons pas le fils de l'homme, mais Jésus-Christ,
trois jours après avoir offert sa vie, revient du séjour des morts, où Il a apporté la bonne nouvelle,
celle de son royaume, et s'est montré à la vue d'homme et de femme et leur a parlé à de
nombreuses reprises.
Devons-nous en conclure, que cela s'est produit dans le corps charnel "ressuscité"
du fils de l'homme" ?
Alors comment pouvons-nous expliquer que non seulement ces amis, ces disciples, ou même ces proches
ne l'ont point reconnu ? Ce fût le cas pour les témoins d'Emmaüs (Evangile de Luc - Chapitre 24 - verset 16),
pour ses disciples lorsque le Seigneur était sur le rivage (Evangile de Jean - Chapitre 21 - verset 4) et en
commençant par Marie, le jour même de la résurrection...
Ayant dit ces mots, elle (Marie) se retourna et vit Jésus debout ; et elle ne savait pas que c'était Jésus. Jésus leur dit : "Femme, pourquoi pleurez-vous ? Qui cherchez-vous ?" Elle pensant que c'était le jardinier, lui dit....
Par ailleurs la parole de Dieu affirme que Jésus-Christ se montrait sous des "formes" différentes.
Ensuite Jésus se montra en chemin sous une autre forme, à deux d'entre eux qui allaient à la campagne.
Enfin si la forme était différente, sa nature l'était également ! Ce corps n'obéissait pas aux Lois de ce monde, celle de la gravité et de l'espace, il pouvait passer à travers les murs, ou être élevé dans le ciel, comme un ange aurait pu faire.
Le soir de ce même jour, le premier de la semaine, les portes du lieu où se trouvaient les disciples étant fermées, parce qu'ils craignaient les Juifs, Jésus vint et se présentant au milieu d'eux, Il leur dit : "Paix avec vous !"
Et après qu'Il (Jésus) eut ainsi parlé, Il fut élevé en leur présence, et une nuée le déroba.
Certes, le corps de la résurrection, celui revêtu par notre Seigneur Jésus-Christ, portait les marques
de la crucifixion, mais ce n'était pas le corps physique du "fils de l'homme".
C'était un corps nouveau, un corps incorruptible, un corps immortel, que Jésus-Christ s'est acquis ;
le fruit de l'oeuvre de la croix, le fruit obtenu par celui qui a vaincu la mort et le péché,
le fruit de l'arbre de la vie qui était en Eden.
Or qu'est-ce que la résurrection si ce n'est ce cadeau qui nous est offert, ce corps spirituel et glorieux
qui nous est également réservé à nous aussi.
Pour nous notre cité est dans les cieux, d'où nous attendons aussi comme Sauveur le Seigneur Jésus-Christ qui transformera notre corps si misérable, en le rendant semblable à son corps glorieux...
Et encore
Voici un mystère que je vous révèle : Nous ne nous endormirons pas tous, mais tous nous serons changés, en un instant, en un clin d'oeil, au son de la dernière trompette, car la trompette retentira et les morts ressusciteront incorruptibles et nous, nous serons changés. Car il faut que ce corps corruptible revête l'incorruptibilité, et que ce corps mortel revête l'immortalité.
Ce dernier passage explique parfaitement ce qui se passera, à la fin des âges, juste avant le jugement
de Dieu, lorsque le Seigneur viendra prendre avec Lui, son église, c'est à dire l'ensemble des
croyants qui attendent son retour, et ce quelque soit leur condition, soit qu'ils soient morts (endormis),
soit qu'ils soient vivants.
- "Les morts ressusciteront incorruptibles" L'âme de ceux qui se sont endormis en Christ se réveilleront et
revêtiront alors d'un corps semblable à celui de Jésus-Christ, un corps spirituel et glorieux.
- "Nous", les vivants au moment du retour de Jésus-Christ, nous qui ne seront pas encore passés par la
mort physique, "nous serons changés" ; c'est à dire que notre corps charnel disparaitra et nous revêtiront
à notre tour, ce même corps glorieux.
- Ainsi, que ce soit ceux qui se sont endormies en Christ, ou nous les vivants, nous aurons revêtu un nouveau
corps qui ne sera plus soumis aux Lois de ce monde, ni aux Lois physiques, ni aux Lois du péché, un corps
incorruptible et ce afin que nous puissions revêtir alors l'immortalité.
Voila ce que nous pouvons comprendre de ce que nous avons appeler le "mystere de la croix", cependant, pour
être parfaitement complet sur ce sujet, il nous reste à une dernière question.
Jésus-Christ et la mort du fils de l'homme !
Trop souvent, nous entendons dire, que la mort de notre Seigneur serait dûe à la fatigue que Christ
a éprouvée durant les 6 heures de la croix, à la souffrance que le fils de l'homme a connu dans sa chair,
due aux clous, à la perte de sang, à la faim, à la soif. Certes tout cela, Jésus-Christ l'a enduré, et nous
ne pouvons nier la souffrance qu'il a du supporter, cependant, il est faux de croire que c'est par cette
souffrance que Jésus-Christ serait mort, cela ne correspond pas à la réalité.
La crucifixion, était pour les romains, une peine infamante, réservée généralement à ceux qui n'étaient
pas citoyens romains, aux esclaves, aux brigands, aux pirates...
Les Romains ont codifié ce supplice afin d'humilier le condamné en rendant sa peine la plus la longue
et la plus dure possible et ce aux yeux de tous. Il est admis, aujourd'hui, que le crucifié, mourait d'épuisement
et plus exactement d'asphyxie, et ce après plusieurs jours d'agonie.
Or, tel ne fut pas le cas, pour notre Seigneur ; c'est après six heures de souffrance, que Jésus rendit l'esprit !
Nous remarquons que les brigands qui ont été crucifié, avec lui et en même temps que lui, ne sont pas morts, et
comme la pâque devait arriver, les soldats romains, ont décidé de leur briser les jambes,
afin qu'ils meurent plus rapidement.
Quand Jésus eut pris le vinaigre, Il dit : "Tout est consommé" ; et baissant la tête, Il rendit l'esprit. Or, comme c'était la Préparation, de peur que les corps ne restassent sur la croix pendant le sabbat, car le jour de ce sabbat était très solennel, les juifs demandèrent à pilate qu'on rompît les jambes aux crucifiés et qu'on les détachât. Les soldats vinrent donc, et ils rompirent les jambes du premier, puis de l'autre qui avait été crucifié avec Lui. Mais quand ils vinrent à Jésus, le voyant déjà mort, ils ne lui rompirent pas les jambes ; mais un des soldats lui tranperça le côté avec sa lance.
De ce passage, nous pouvons également remarquer que l'on s'étonne que Jésus soit déjà mort, et cette surprise nous la retrouvons chez Pilate.
Le soir étant venu, comme c'était la Préparation, c'est à dire la veille de sabbat, arriva Joseph d'Arimathie : c'était un membre du grand conseil fort considéré, qui attendait, lui aussi, le royaume de Dieu. Il était allé hardiment auprès de Pilate, demander le corps de Jésus. Mais Pilate, surpris qu'Il fût mort si tôt, fit venir le centurion, et lui demanda s'il y avait longtemps que Jésus était mort.
Trop souvent, il est dit à tort que le fils de l'homme était frèle, d'une apparence faible,
qu'il a souffert physiquement de la faim, de la soif, et que ses forces l'ont abandonnées.
Oublions-nous qu'il est dit à son propos, qu'il était fils de charpentier
(Evangile de Matthieu - Chapitre 13 - verset 55) et qu'à ce titre, il a aidé Joseph,
dans ce dur labeur, pendant les jeunes années de sa vie.
Oublions-nous, qu'il est dit de lui " qu'il grandissait en stature et en grâce " (Evangile de Luc - Chapitre 2 - verset 52).
Oublions-nous, que le Seigneur a connu la faim, la soif, et toutes autres sortes de convoitises dans le désert et
ce pendant 40 jours. (Evangile de Luc - Chapitre 4 - verset 2)
C'est faire offense, à son sacrifice, que de croire que le fils de l'homme est mort des suites des blessures
corporelles que les hommes ont pu lui faire subir et ce quelles que soient la nature et la violence de ces
meurtrissures.
C'est faire offense, à la portée de son sacrifice, que de croire, que les hommes, ces contemporains,
juifs (pouvoir religieux) et romains (pouvoir politique), sont les reponsables de sa mort.
Qui sont les véritables responsables de la mort de Jésus-Christ ?
A cette question, tout véritable croyant devrait se lever et dire humblement : "Moi le premier, je
suis responsable de la mort de Jésus-Christ, car ce sont mes péchés qu'Il a portés, ce sont mes
fautes dont Il s'est chargés, et c'est mon jugement qui est tombé sur Lui."
Comme nous l'avons vu dans la partie précédente, le jugement de Dieu est venu sur Jésus, et ce jugement
exigeait la mort de l'âme du fils de l'homme, lui juste, afin que tout homme,
pécheur, qui se reconnaitrait dans son sacrifice, puisse avoir la vie éternelle.
Ainsi donc, ce sont bien nos fautes qui ont amenées le jugement de Dieu à s'exercer et à, par conséquent,
amener à la mort et à la destruction de l'âme du fils de l'homme. Et là se trouve
toute l'horreur de la croix ; celui qui était juste et sans péché, Dieu l'a fait Péché, et le
terrible jugement de Dieu s'est abattu sur Lui.
Or, au moment même où cette âme est morte, au moment même où Christ a rendu l'esprit,
le corps du fils de l'homme est mort à son tour. Nous disions que ces deux morts se sont produites
presque simultanéement, en fait pour être plus exacte, nous devrions dire que la mort de la première
a entrainée la mort de la seconde.
C'est ce que nous pouvons lire dans le verset suivant
De même que le corps sans âme est mort...
Toutefois, nous ne devons pas oublier dans notre raisonnement, que si Jésus-Christ, en tant que fils de l'homme,
était pleinement homme, en tant que Fils de Dieu, Il était pleinement Dieu. Or, Dieu est le Dieu de la vie,
en Lui réside ce principe, la bible déclarant qu'Il est le seul, à posséder l'immortalité,
(Première Epître à Timothée - Chapitre 6 - verset 16) Il la
possède dans son essence.
Ainsi, donc comment peut on imaginer que celui qui est le Maître de la vie, le Fils de Dieu, puisse mourrir
à la croix de Golgotha ?
La réponse est évidente, le Fils de Dieu a alors "abandonné" le fils de l'homme afin que le jugement
de Dieu puisse pleinement s'accomplir sur cette âme et qu'ainsi la Loi de Dieu soit satisfaite.
"Mon Dieu, Mon Dieu, pourquoi m'avez-vous abandonné" sont donc les dernières paroles prononcées par
le fils de l'homme réalisant alors qu'il allait mourir en rançon du péché.
L'horreur de la croix fût partagée par le fils de l'homme qui dès la vieille, dans le jardin de G
et pour le Fils de Dieu, qui par amour pour l'Homme, a sacrifié celui ...