Puis Il leur dit : " Allez par tout le monde et Prêchez l'Evangile à toute la création :
Celui qui croira et sera baptisé, sera sauvé ; Celui qui ne croira pas sera condamné."
Ce verset, à la base de l’évangile, à la base de l’enseignement du Seigneur, est fort connu par tous les croyants, car il se trouve aussi, être à la base de leur nouvelle vie en Christ. Dès la première lecture il nous parait facile à comprendre, limpide, il serait presque inutile de le commenter !
"Celui qui croit et qui est baptisé sera sauvé, celui qui ne croit pas est condamné"
Il y a donc deux conditions, sine qua none, pour être sauvé :
Il faut croire (dans un premier temps) et Il faut être baptisé (dans un second temps).
On peut noter, cependant, que pour être condamné, une seule condition suffit : à savoir celle de ne
pas croire. Ce qui sous-entend que, quand bien même, un homme serait baptisé, s'il ne croit pas
réellement dans son cœur à l'œuvre que Christ a accompli pour lui,
il demeure condamné et donc perdu.
Deux conditions pour être sauvé, deux prescriptions nécessaires, deux obligations indispensables
au salut de chacun. Or, nous savons que la Parole de Dieu ne peut se contredire et
ne peut s'arranger de quelques artifices.
Limpide et fort simple à comprendre c’est certain, mais nous devrions nous interroger sur cette double
exigence et nous pourrions émettre des réserves sur la nécessité absolue du Baptême. En effet, nous pourrions
voir une « certaine » injustice pour ceux qui seraient dans l’impossibilité, physique ou de temps, de satisfaire à
cette requête.
De manière générale nous pouvons prendre comme exemple celui des vieillards, celui des mourants qui
connaissent le message de l’Evangile dans les derniers moments de leur vie, parfois même sur leur lit de mort.
Nous pouvons également penser à ces enfants qui peuvent, malheureusement, passer par la mort, dés leur
naissance ou peu de temps après.
Comment pourrait-on exiger d’eux, l’obligation de se faire baptiser ?
Nous savons que l’Eglise Catholique Romaine, préconise le Baptême des nouveau-nés et ce, afin de
répondre à ce qui nous paraissait précédemment être une injustice. Mais ce n’est qu’une réponse
partielle, une réponse de façade ; il existe, en effet, des enfants qui meurent à la naissance,
d’autres dans le ventre même de leur mère, suite à un accident ou une maladie, et ce sans parler du
douloureux problème des avortements.
Certains trouveront des subterfuges pour pallier cette difficulté. Les uns diront que le
« Baptême ne sauve pas » et les autres que
« Le Seigneur est souverain et a tout pouvoir pour sauver ces enfants ».
Mais ce ne sont que des artifices pour se soustraire à la question posée.
Pour mieux comprendre, notre réflexion, Il nous faut maintenant évoquer le cas particulier du Brigand de la croix.
Or l'un des malfaiteurs mis en croix l'injuriait disant :
"N'es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même et sauve nous !".
Mais l'autre le reprenait, disant :"Tu n'as pas même la crainte de Dieu, toi qui subis la même condamnation ! Pour nous, c'est justice, car nous recevons ce que méritent les choses que nous avons faites ; Mais Lui n'a rien fait de mal."
Et il dit : "Jésus, souvenez-vous de moi, quand vous reviendrez avec votre royauté."
Et IL lui dit : "Je te le dis en vérité aujourd'hui, tu seras avec moi dans le paradis."
A la lecture de ce dernier verset, n’est-il pas évident que cet homme soit sauvé
et ce, sans le moindre doute, sans qu’aucune contestation ne puisse être émise ? Cependant il est tout
aussi évident que cet homme n’a pas eu le temps matériel de se faire baptiser et nous savons qu’il mourra
quelques minutes plus tard, les deux jambes brisées par le soldat romain.
Or, si nous nous référons au verset de l’évangile de Marc, l’une des deux conditions requises au Salut
n’est pas respectée. Il semblerait alors qu’il existe une contradiction qui oppose deux théories qui
s’entrechoquent et ne peuvent exister l’une face à l’autre.En effet,
. Soit le Brigand est sauvé conformément, à la promesse du Seigneur, mais n’ayant
pas pu être baptisé, les obligations du passage de Marc ne sont pas satisfaites.
. Soit le Brigand n’est pas sauvé et alors la promesse de
Jésus-Christ ne s’accomplira pas.
Mais dans ces deux cas, la parole de Dieu, ne serait pas respectée.